Fanfic death note

# Fan Fic de Rikku

» Death note One Shot

Il est encore sur sa Death Note, sa putain de Death Note j’ai envie de dire. Il ne fait que ça, dès qu’il quitte les autres policiers il remplit sa Death Note. Il ne veut même plus que j’y touche. Trop dangereux qu‘il dit.

_ Raito ?

_ Hum ?

_ On sort ce soir ?

_ Je n’ai pas le temps Misa, demain peut-être.

_ Tu as déjà dit ça hier !

_ Et je le redirais demain.

Egale à lui même, si cynique et mesquin, mais tellement classe. Être Dieu de la mort, c’est un boulot à plein temps et sans repos.

Je me retourne sur le canapé, la télé débite sa litanie de criminels du jour, même si la liste est presque vide depuis que Kira est dans la place. Ryûku me regardait avec ses grands yeux jaunes, j’en frissonne encore, il est flippant. Si j’ai emménagée avec Raito c’est pour me rapprocher de lui évidemment, et je suis proche de lui, mais il est tellement ailleurs, à élaborer des théories pour sa Death Note. Quel égoïste. Ryûku se met à ricaner, je frissonne une nouvelle fois, il est vraiment flippant. Et pourquoi il rit cet imbécile ?

Je me tourne vers eux : rien de spécial, Raito écrit toujours, concentré sur sa tâche et Ryûku ricane, une pomme à la main.

_ Les humains sont intéressants, dit il.

Je fronce les sourcils, il délire en plus.

_ Qu’y a t-il Ryûku ?

Raito soupire alors, déposant son crayon et refermant la Death Note, il a fini pour ce soir. Ryûku ne répond rien, il se contente de ricaner un peu plus fort en me fixant de ses yeux jaunes alors que Raito se lève pour s’asseoir dans un fauteuil non loin de moi. Je quémande encore :

_ Allez Ryûku, Misa veut savoir !

_ Laisse le donc, il dit toujours ça.

Raito me fixe, un sourire satisfait aux lèvres et je me tais, me tasse comme un chiot bien dressé, si Kira dit alors je fais.

_ Dis moi Misa – il fixe sa montre – Tu veux sortir ce soir ?

_ Non, répondis-je sans vraiment m’en rendre compte.

Comment ça « non » ? Je voulais sortir moi, tant pis, trop tard.

Raito arbore un air des plus heureux de lui même, évidemment, pépère veut rester à la maison… Ryûku croque sa pomme, toujours en ricanant, qu’il s’étouffe cet hurluberlu, ne serait ce que pour la douleur.

_ Et demain, tu ne voudras pas sortir ?

_ Non bien sûr que non, répondis je une nouvelle fois.

N’importe quoi, faudrait faire attention à ce que tu dis, ma petite Misa. Feuilleter la Death Note, tiens c’est une bonne idée ça, sur qui Kira a-t-il jeter son dévolu ce soir ? Je me lève et me dirige vers le bureau, Raito me fixe de son regard habituel tout du long :

_ Pourquoi tu me regardes comme ça Raito ? J’ai quelque chose qui ne va pas ?

_ N’ai je pas le droit de te regarder, ma belle Misa ?

Un compliment ? Je me retourne, c’est le genre de choses que je ne ramasse pas à la pelle venant de lui. Il me sourit, et je lui rends son sourire évidemment. J’ai envie de me jeter dans ses bras et de lui faire un câlin, mais j’ai dit que j’allais feuilleté la Death Note. Point. Et puis cette migraine qui commence à me prendre la tête, saleté. Je m’assois au bureau, jambes repliées, et je commence à parcourir la Death Note, sans vraiment y prêter attention. Ryûku ricane plus fort. J’ai un mauvais pressentiment, très mauvais, et ce mal de tête nom d’un chien.

« Amane Misa »

Bien sûr j’aurais dû m’en douter. Je suis devenu inutile et encombrante. Je lis la suite, d’une traite, sans pouvoir détourner les yeux.

« Le 23 Mars, à 21h28, refuse toutes propositions. »

Il a tout calculé, préparé à la seconde près. J’ai eu tort, je n’aurais jamais dû lui dire que je voulais qu’il cesse d’éliminer des criminels pour mener une simple vie avec moi, évidemment.

« Décide de lire la Death Note, tombe sur son nom et lit la description de sa mort en une fois. »

Je ferme la Death Note, sort du papier et un crayon, je sens les larmes me monter aux yeux, et puis je commence à écrire, indifféremment.

_ Alors dis moi, qu’est ce que ça fais ?

Raito s’est levé, m’a rejoint et s’est penché au dessus de mon épaule, l’air satisfait qu’il prend lorsqu’il a accompli quelque chose d’encore plus sadique que la fois précédente. J’ai mal à la tête.

« A 21h30, écrit sa propre lettre d’adieu, répondant aux questions que lui pose Yagami Raito. »

_ Ca fait mal.

_ Où ça ?

Il semble tout excité, comme un gamin devant un jouet, il doit vouloir savoir ça depuis des mois.

_ À la tête et au cœur.

_ Tu m’as trahis la première Misa, tu as failli à ton rôle de femme de Kira, tu ne récolte ce que tu mérites.

Et je continue à écrire inlassablement, je pleure vraiment cette fois. Raito essuie mes larmes, un rictus si sadique et heureux à la fois que j’ai envie de lui coller une claque. Ca fait si mal.

_ Comment ça se passe dans ta tête ? Tu te sens forcée, ou tu le veux vraiment ?

_ Je dois le faire.

Il paraît déçu de ma réponse. Bien fait. Je termine ma lettre, et me dégoûte moi même en terminant par « Raito, ce n’est pas ta faute, je t’aime. » Bien sûr que je l’aime mais là… Je repose le stylo sur le bureau et plie ma lettre avant de la fourrer dans une enveloppe.

« A 21h33, finit sa lettre et la met dans une enveloppe, se retrouve seule dans le salon. »

_ Ah ? Tu as fini ! Bien, maintenant, excuses moi, mais pour le bon déroulement des opérations, je dois allez m’enfermer dans la salle de bains pour ne pas te voir te suicider.

Et puis il me quitte, me laisse seule, arrivé au pas de la porte, il me lance :

_ Ah, et puis, ne t’inquiète pas pour moi, je joue bien la comédie et tout le monde croira aisément que la concubine d’un policier traquant Kira aura décidé de mourir, passe une bonne soirée.

La porte de la salle de bains claque.

_ Salop.

Mes larmes se sont taries, je crois. Ses yeux me hantent encore, ses pupilles sadiques et heureuses, ce sourire si particulier qui me plaisait tant de voir autrefois lorsqu’il triomphait d’un obstacle contraignant dans ses plans. J’entends la douche commencer à couler, avec son bruit entêtant, la comédie jusqu’au bout. Lorsque je serais partie, il récupérera ma Death Note, et de la place dans le lit. Double gain. Je me lève, encore poussée par la Death Note, et ouvre la porte, la fenêtre, avant de m’asseoir en équilibre sur le parapet.

« A 21h35, sort sur le balcon et s’assoit sur la rambarde, admire le paysage. »

Trop aimable de me permettre ça avant de mourir, je retiens. Ryûku me suit et ricane encore et encore comme un chant funèbre, sans un mot. Il savait tout lui. Je n’ai été qu’un jouet entre les mains de Kira et je n’ai même pas été capable de l’épauler jusqu’au bout…

Je ferme les yeux.

« A 21h36, saute. »

_ Les humains sont intéressants…